J’ai un métier
Prix : 14,50 €
(à la date du Sep 16, 2020 10:52:19 UTC – Détails)
Plombier, soudeur, fraiseur, mécanicien, tailleur de pierre, pâtissier, coiffeur… La nouvelle élite.
Lorsque j’étais ado, ces métiers ne me faisaient pas rêver. Il faut dire que mes professeurs de collège s’étaient appliqués à nous les présenter comme des voies de garage menant tout droit à l’ enfer du chômage. Il fallait passer le bac. À tout prix. Mais ça, c’était avant. Avant le phénomène des élèves surdiplômés sans boulot, avant la pénurie de main-d’oeuvre qui frappe certains secteurs de l’économie, avant que les entreprises peinent à trouver des techniciens qualifiés dans les nouvelles technologies et le développement durable, par exemple.
Pendant un an, j’ai suivi de jeunes apprentis à un moment crucial de leur parcours : la préparation des Olympiades des Métiers, une compétition internationale créée en 1950 et qui aujourd’hui attire plus de cinquante pays pour distinguer les meilleurs professionnels. Quand j’ai commencé cette enquête, je dois avouer que le mot convoquait en moi une image farfelue vaguement inspirée des jeux Olympiques. Je les voyais, en toque, tablier blanc ou salopette, se mettre en place dans les starting-blocks. Bouchers contre plombiers dans une épreuve de lancer de javelot ? Coiffeuses des cinq continents s’affrontant au 400 mètres haies devant un public survolté ?
Je n’avais pas tout à fait tort du moins sur la vision d’un public survolté. Ce que j’y ai vu m’a définitivement ouvert les yeux sur l’avenir de ces métiers.